En tuk-tuk de Vientiane à Luang Prabang (Partie I)
Un trajet Vientiane – Luang Prabang en Tuk-Tuk ? Oui, c’est possible !
Nous avons fait ce voyage en mars 2020. C’était une expérience unique et inoubliable avec Monsieur Phèng, le chauffeur.
Originaire de Ban Done Mo, Muang Xieng Gueune, Luang Prabang, il vit à Vientiane avec sa famille depuis presque 20 ans. Il nous rend service depuis une année pour les déplacements. Nous l’appelons affectueusement Loung Phèng (Oncle Phèng).
Un jour, alors que nous nous rendions à un petit marché local, nous avons eu l’idée, pourquoi pas pour une fois, si c’est possible, de prendre son Tuk-Tuk jusqu’à Luang Prabang.
A notre grande surprise, il nous a dit : ” Ok ! Pas de problème ! “, car il avait déjà fait le trajet Vientiane – Luang Prabang avec son véhicule pour accompagner un groupe de journalistes et blogueurs japonais qui voulaient faire un reportage.
Ayant l’habitude de nous rendre au Nord du Laos par avion, c’était donc une occasion idéale pour nous de pouvoir contempler le paysage, et aussi pour découvrir et mieux connaître les villages et ses habitants.
Nous avons parcouru environ 380 km (Vientiane – Luang Prabang) et nous nous sommes arrêtés à 4 stations services tout au long du trajet.

Départ 6h30 en empruntant la route qui traverse Ban Nong Pha Gnang.
Autrefois, il n’y avait pas autant de maisons et de constructions. Les routes étaient périlleuses, difficiles d’accès, et il était quasiment impossible pour les motos et les poids lourds d’emprunter ces voies.

Arrivé à un endroit précis, à Houay Faï, au pied de la montagne Vieng Fa, Loung Phèng nous a raconté un malheur qui a frappé un membre de sa famille et dont il ne peut oublier.
Au début des années 80, son grand frère était chauffeur de camion à provisions et faisait souvent les trajets Luang Prabang-Vientiane avec des habitués .
Un jour, alors qu’il passait par là avec eux, un homme et une femme les ont surpris en surgissant de l’autre côté de la forêt. Armés de mitraillettes, ils ont stoppé le véhicule et n’ont pas hésité à tirer.
Son frère, touché au bas ventre et à la jambe, a réussi à ramper pour se mettre en bas de la route.
Mais le temps que les secours arrivent, presque 4 heures plus tard, il avait rendu son dernier souffle près d’une petite rivière. Seules deux personnes avaient survécu à cette tuerie.
Ce secteur est devenu maudit car il n’était pas rare de se faire attaquer par des rebelles à cette époque-là.
Aussi, Loung Phèng nous a raconté que quelques semaines plus tard, un bus qui transportait une vingtaine d’écoliers a connu la même tragédie.

Le “laao khao” est une maisonnette où l’on peut stocker des épis de maïs séchés ou encore des grains de riz après la mousson.

Nous sommes presque arrivé à Phoukhoun. Il nous reste encore 149 km de route à parcourir avant d’arriver à Luang Prabang.

Un autre “laao khao”.

“Dok Bane”, une fleur comestible utilisée autrefois par nos grand-mères pour préparer le “Soup Phak”.

Une fois séché, le “Dok Laao” sert à confectionner des balais artisanales.


19h00 : On décide de s’arrêter à Muang Xieng Gueune, chez la famille Khanty Dalavong qui tient un guesthouse. Ils nous ont reçu chaleureusement, avec un prix raisonnable.


7h00 : Un petit marché local à Xieng Gueune.

Ancienne bâtisse construite depuis l’époque de la colonisation française.

9h30 : Arrivé à Ban Done Mo, le village natal de Loung Phèng, où il a retrouvé quelques membres de sa famille et des anciennes connaissances avec qui il était parti pêcher auparavant à Nam Khane.

Des enfants de Ban Done Mo.
Visite à Vat (pagode) Done Mo.
Les fresques, qui datent de quelques décennies, ont été peintes par un bonze cambodgien. Certaines bâtisses, plus récentes, ont été construites à partir des années 2010.

Arrivé avant 12h00 au centre de Luang Prabang, en prenant la route qui passe par la station de bus à Ban Naluang.
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